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Maeve F. • It was like a nightmare

 :: Dossiers confidentiels :: Présentation de votre personnage
Sam 9 Mar - 14:58


Maeve Finnor






❯ FEAT : Sophie Rundle.
Carte d’Identité

Nom Finnor, secrète et silencieuse famille.
Prénom Maeve, à l'intonation douce et fluide.
Sexe Femme et fière.
Age C’est en 829 qu’elle est née, un certain premier juillet, animée aujourd’hui de vingt-et-une années.
Groupe Civils
Spécialité Des mains capables d’apaiser les maux. Douée pour la médecine et la biologie.
Défauts Excessive car trop passionnée, trop rêveuse, trop timide, trop tout. Trop de mal à reconnaître ses tords aussi.
Qualités Déterminée, travailleuse et profondément altruiste.

❯ ASCENDANCE : Héritière d’une famille aux mains d’argents, provocatrice de miracles. Descendante. Un bout de ses gènes vient d’un père inconnu des bas-fonds.
❯ ORIGINAIRE DE : Sina, Mitras, la capitale qui l’a vu naître et grandir, où se situe la maison familiale.
❯ CLASSE SOCIALE : Pas tant riche, juste bien pour ne pas avoir à s’inquiéter de si elle mangera demain. La mère gagne bien sa vie, la fille aussi. Simple civile, pas noble, loin de là.
❯ ORIENTATION SEXUELLE : Les hommes la font rougir. Un corps bien sculpté, sorti du contexte médical, la rend toute chose. Pas de doute possible, elle n’a d’yeux que pour eux et pourtant, inexpérimentée et affolée à l’idée même de perdre le contrôle, elle refuse de se soumettre à ses émotions, de céder à l’attirance.
❯ CROYANCES : Reste d’un héritage oublié, elle voit se dessiner une silhouette blanche et lumineuse quand elle cherche la foi. Prie cette forme humaine quand elle est perdue, n’attend pas de réponse comme elle n’en a jamais reçue. Mais plus terre à terre, elle préfère croire en l’humanité et sa générosité, même si souvent elle reste blasée face à sa stupidité.
❯ MÉTIER : Avec une pointe de déception : infirmière. Plus connue comme assistante d’Erling Bohr. En vérité, officieusement, certainement l’un des meilleurs médecins de sa génération. Dans l’ombre toujours, on la connaît comme la Miraculeuse, la faiseuse de miracle, aidant à l’avortement, proposant des remèdes en tout genre aux femmes surtout.

POINTS IMPORTANTS

Sa chambre est un bordel monstre. Et pourtant elle s’y retrouve, génie incomprise dont les idées se reflètent matériellement dans ce chaos d’un point de vu extérieur. Car tout reste clair pour elle. Comme dans sa tête. • Allergique à l’orange et au jus du même fruit, elle a appris à ses dépends que ça lui foutait des crampes d’estomac et des plaques rouges sur le corps. Bah, pas grave, elle préfère la pomme. • Le pouvoir se manifeste même s’il se veut égoïstement caché. Maeve apaise les esprits par sa présence, soulage les douleurs par son contact. • Héritage familial apparemment, ses yeux clairs ont du mal à supporter des lumières trop intensives. Mais du coup elle voit un peu mieux que la moyenne dans le noir. • Elle dort peu, ou du moins dort mieux le jour. Les cauchemars l’embrassant la nuit. • Elle ne compte qu’une véritable amie, Nefyla De Boncourt, les autres ne sont que des connaissances à qui elle n’accorde pas vraiment sa confiance. • Elle est souvent tombée amoureuse mais ignora ses sentiments et n’a donc jamais connu d’amour réciproque. • Les jeunes femmes de son âge ont tendance à se moquer d’elle, la traitant de vieille fille. • Miraculeuse, Faiseuse de miracles, c’est ainsi que les rumeurs se propagent à travers les murs, murmurant l’existence d’une femme capable de soigner tous les maux. • Enfant, pré-ado et adolescente admirative du bataillon -en plus le major est beau alors bon- jusqu’à la catastrophe de Stohess où de ses propres yeux elle pu voir les ravages des titans, les morts si nombreux. Toute l’estime qu’elle leur vouait à disparue depuis ce jour-ci. • Ecrivain à ses heures, conteuse d'histoires farfelues et merveilleuses, d'après Nefy, Maeve a un véritable don.


PHYSIQUE

Un premier coup d’œil vous informera que la demoiselle n’a rien de particulier. Jolie comme on l’attend d’une jeune femme de son âge, quoique pas maquillée et pas si bien apprêtée. Banale pour certains, elle se révèle vite être charmante, comme entourée d’une aura douce et rassurante. Souriante, le visage est agréable et c’est dans les détails qu’on trouve une certaine beauté à la Finnor. Le nez fin, la bouche aussi, de grands yeux clairs, quoique parfois voilés d’une lueur sombre quand elle respire la colère, entre le bleu et le gris selon la lumière. Des tâches de rousseur sur une peau parfaitement blanche, lui donnant un air de gamine innocente ou malicieuse selon les regards lancés et les situations. Les traits qui inspirent à la fois la spontanéité et la générosité. Les cheveux bouclés, soyeux, encadrant son visage. Indomptables par moment, châtain, roux ou bruns dépendant de la saison. Maeve est naturelle, ne sentant pas le besoin de s’alourdir de maquillage ou de bijoux. On lui prête volontiers un charme joviale et agréable. Le corps formé, ne trompant pas sur son sexe, la taille de guêpe, des atouts cachés, le mètre soixante à tout casser, peut-être un peu moins ou un peu plus, quelle importance ? Elle laisse planer une odeur de vanille et de chocolat quand elle est lavée de tout travail, la sueur la faisant devenir épicée un peu, mais c'est l'odeur du sang qu'elle porte le plus souvent. Elle peut plaire Maeve. Pas à tout le monde, mais dire qu’elle laisse de marbre serait mentir.



PSYCHOLOGIE

Cauchemar – la sueur se fraie lentement un chemin le long de son dos raide, droit, ses yeux larmoyants et mal réveillés font prestement le tour de la pièce afin de s’assurer qu’il n’y a personne. Seule. Elle se glisse de nouveau sous les draps, le plus proche possible du mur, le regard fixe sur la porte de sa chambre, oubliant un instant ses peurs irraisonnables. Toute petite déjà, en proie à des mauvais rêves, hurlant chaque soir de la semaine à la mort, l’imagination fertile, traumatisme infantile. Crainte et maudite, devenue craintive et peureuse. Elle croit aux histoires de fantômes racontés par de vils camarades à l’école, crédule et naïve, les contes pour enfants devenant cauchemars de la gamine. Enfant sage pourtant et pas encline à la bagarre, loin de là, plutôt discrète et silencieuse, spectre souhaitant disparaître et devenir oubliée, quoique bavarde avec son petit cercle d’amis inexistants, étrangement on eut du mal à accepter ses différences, préférant rester auprès des adultes pour apprendre un peu plus encore, on la traite de lèche-botte et on la pousse dans le bassin d’eau à côté de l’école parce que trop studieuse pour eux, les gones ne l’aiment pas.

Un peu plus introvertie chaque jour passant, moins à l’aise avec ceux de son âge qu’avec les plus vieux, elle fait quand même des efforts pour être gentille avec tout le monde. Pas une once de méchanceté dans le sang, pourtant fortement agacée par ces garçons se prétendant plus doués, plus forts avec pour preuve un truc qui leur sert à pisser plus loin que les filles entre les jambes. Oui, déjà enfant Maeve a bien du mal à supporter l’injustice et l’inégalité entre les sexes. Mais elle n’en dit rien, ne voulant pas faire de vague, encore moins se faire remarquer. Solitaire et dans son coin, dessinant le corps humain avec tous les détails qu’elle lui connaît, n’oubliant pas de légender proprement, calme et réfléchit, petite Finnor préfère de loin rester seule que d’aller jouer dehors. Peut-être plus par peur que par manque d’envie d’ailleurs. Dehors ça fait rêver en vrai. Y a de l’air frai, du soleil ou de la pluie -qu’importe- et elle pourrait partir à l’aventure, courant dans la rue à la recherche de trésors inexistants mais qu’elle a inventé dans sa petite tête, imaginant des histoires folles de titan et de bataillon, de soldats téméraires, pas comme elle, mais elle aurait pris ce rôle là pour une ou deux petites heures. Ça lui aurait fait du bien. Alors prétentieuse de ne pas avoir beaucoup d’amis avec qui partager cette passion de l’aventure, elle se passionne pour l’anatomie étudiée à la maison sous les bons soins de son grand-papa.

Avec le temps qui passe, les langues se délient et les esprits se forgent. Assurément, Maeve est une pré-ado réfléchie et observatrice, toujours timide mais souriante et polie. On voit là un petit bout de jeune femme pas très à l’aise avec son corps mais bon, c’est le sien et faut faire avec. Assez débrouillarde finalement contrairement à ce qu’on aurait pu penser d’elle plus jeune, elle acquit à l’adolescence une grande spontanéité et une grande sagesse. Toujours prête à aider, réagissant instinctivement lorsque la situation le demande, c’est elle la première à se montrer quand en pleine rue on demande un médecin pour aider à un accouchement. La voilà qui s’est trouvé une voie dans l’aide à la personne, la médecine plus généralement, mais ne sachant dire non quand on lui demande sa main pour autre chose comme porter la caisse trop lourde pour la mamie d’à côté. Généreuse et altruiste, traits hérités de sa famille, c’est la bonté qui l’a touchée et trop longtemps elle s’est laissée happée par des sentiments qui lui paraissaient contradictoire. Non, ce n’était pas parce qu’elle ne voulait pas se laisser faire qu’elle en devenait quelqu’un de méchant. Alors pour la première fois vers ses quinze ans, elle se laisse emporter un peu -gardant le contrôle tout de même- contre ces enfants qui s’en prenaient à un plus jeune. Étrangement, elle qui n’était pas si à l’aise avec les mots, se forçant souvent à parler pour converser, se retrouve stupéfaite de sa propre capacité à trouver les justes lettres. Aptes à éviter les ennuis même quand elle s’y jette, les paroles fusant de telle manière qu’on ne peut lui en vouloir d’avoir raison, avec son petit air de sainte-ni-touche et ses grands yeux tant à la fois charmeurs et espiègles qu’innocents et purs.

Après réflexions il devient évident que Maeve, toujours douce et à l’écoute, a aussi le don de se faire entendre. Bavarde avec ses proches elle passe inaperçue, mais silencieuse puis soudainement apte à parler, on l’entend. Pouvant ainsi mieux se défendre, elle prend de l’assurance, un peu, et si toujours elle pèse ses mots avant de les employer, elle hésite moins à donner son avis. Plus question de se laisser marcher sur les pieds. Quoique pas gênée de laisser penser que si" -mensonge- du moment qu’elle puisse faire comme elle l’entend ensuite. Une chose est sûr, Maeve n’est pas une gamine facilement manipulable, plus encline à l’inverse d’ailleurs, toujours avec bienveillance cependant. Une sorte d’autorité naturelle qui force le respect, souvent oublié derrière un petit côté susceptible et boudeur. Hypersensible par contre, un peu fragile quand même. Si tout va bien grâce au stress et à l’adrénaline, une fois le danger passé, Maeve s’effondre épuisée d’avoir tant donné, pleurant sur le sort des victimes s’il y en a ou tout simplement pour relâcher la pression. Seul moment où elle se permet de se laisser réellement aller au final, trop difficile de retenir ses larmes. Elle ne le montre pas non plus, mais les regards et le venin des paroles l’atteignent, trop prétentieuse pour l’admettre toutefois, préférant faire comme si elle passait au dessus.

L’apparence trompeuse, elle se montre encore comme une jeune femme timide et taciturne, tendre et douce, tant qu’on a peur de la casser, la sentant vacillante et peu sûr d’elle. Elle semble souvent l’esprit ailleurs, éternelle solitaire, loin du monde social d’hypocrites. Hypocrite qu’elle peut être, faux sourire sympathique, politesse extrême, mots doux. Un peu égoïste on pense, évitant confrontation habilement et ennuis subtilement, laissant aux autres gérer leurs soucis. Maeve n’est cependant pas faible. Elle ne se brise pas si aisément même si elle a la larme facile, même si les émotions n’en font qu’à leurs têtes et viennent serrer si fort son cœur qu’il lui paraît vouloir exploser. Honnête aussi et déterminée à faire sa propre justice, mais plus maline qu’elle n’y paraît, foncièrement altruiste, prêtant main forte à qui en a besoin, toujours à l’abri de l’obscurité et discrètement. L’avortement est un pêché dit-on. Et pourtant Maeve le pratique quand les dames et les jeunes filles se présentent à elle, cachées sous une cape de velours meurtri. S’il y a besoin d’une oreille attentive, sachez que même si elle donnera l’impression d’être blasée, elle s’estimera honorée d’avoir été celle à qui on aura confié ses doutes et ses secrets.

Visionnaire, les yeux bien plus loin que le petit bout de son nez, elle semble toucher du regard un idéal scientifique, médical et politique, les idées biens carrées et pourtant toujours ouvertes à de meilleurs suggestions. Du mal à se remettre en question pourtant, n’aller pas lui dire qu’elle a tord car même si vous avez raison, elle ne cédera pas et restera campée sur ses positions -désespérante. Têtue. Parce que Maeve aime tout contrôler. Non. Elle doit contrôler sinon ça ne va plus, sinon ça explose. L'coeur bien trop gros et trop sensible pour être exposé, elle tente vainement de le cacher sous des mots justes et droits, rarement l'un plus haut que l'autre, parce qu'il ne faudrait pas froissé la personne en face. L'aime bien son petit cocon aussi, le préférant sans hésitation à la vie trépidante des jeunes de son âge. La voilà pourtant cherchant toujours à comprendre le corps et la tête, étudiant biologie et pathologie dans un coin de sa chambre, l’envie profonde d’apporter sa contribution dans ce petit monde, d’améliorer les conditions de vie, d’éradiquer les maladies mêmes et les titans aussi pourquoi pas, d’aimer, de fonder une famille, de… trop plein de choses - Rêves.


Derrière l'écran


Pseudo : Rin, ça sonne asiat' alors j'aime bien
Tu as quel âge ? Bonne question, d’après la légende j’ai 18 ans
Tu nous a trouvé où ? J'suis une fonda perv
Et t'en penses quoi ? Bah je trouve ça pas trop mal du coup, c’est un beau rendu, je suis assez fière
T'as un autre compte ? Lequel ? Points encore mais j’suis un esprit faible même si j’ai pas le temps
Mais encore ? *o* De l'amour et des patates douces  heart


©️️️ Never-Utopia par Koalz
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Sam 23 Mar - 14:37


Once Upon A Time


Vogel im Kafig

Les cloches retentissent dans la capitale, annonçant le mariage festif et heureux d’on ne sait plus quel vicomte. Mitras revêt des parterres de pétales jetés par les enfants de la cité, la musique emportant les habitants dans l’euphorie de voir un si noble homme s’unir à une si belle femme. On voit la richesse, on sent l’or et l’argent, contraste peu glorieux avec les sous-sols pauvres et oubliés. Une femme se fraie un chemin à travers la foule, les chaussures crasseuses, ne cachant pas le secret du dernier chemin emprunté -les souterrains. L’air perdu, les traits délicats de sa jeunesse tirés par la peur. La voilà chez elle, dans les bras de son père, la nouvelle tombée. Enceinte. Bien, l’enfant serait bien né, protégé par trois murs de la plus grande menace de l’humanité. Mais les rumeurs se créent et les informations se répandent en se déformant, produisant quiproquos et mensonges tant improuvables que démontables. Et l’enfant à naître, qu’il soit garçon ou fille, devient ainsi une menace pour le Parlement qui, d’un ordre, convoque le patriarche de la famille Finnor. Un homme svelte, de taille moyenne, aux yeux habituellement rieurs mais devenus graves. Rarement on l’avait demandé en ces lieux, jamais si prestement. Et les mots tombent. Trahison. Descendants. Monstre. Maudit. Ils dépeignent là un fœtus à peine formé dans le ventre de sa mère. Ils ne demandent pas comment il fût possible à Bryn, la future mère, de descendre dans les bas-fonds si aisément, ni si les rumeurs remontées s’avèrent être exact. Ils n’avaient besoin que d’un prétexte afin de soumettre les prétentieux guérisseurs. Soit, Neal ne se démonte pas, propose un entretien direct avec le véritable roi, car qui d’autre que lui pourrait juger du destin de sa famille ? Et les choses s’arrangèrent ainsi, le grand-père soulageant la maladie du Roi sans pouvoir véritablement la soigner, les politicien oubliant officiellement leurs erreurs mais gardant toujours un œil sur cette famille si spéciale. Et la petite Maeve vit le jour lors d’un jour ensoleillé.

Enfant choyée et innocente, petit amour de la famille, on lui donne de l’attention, bien trop sans doute, mais l’important c’est qu’elle soit aimée, non ? Marchant de ses deux jambes potelées jusqu’à l’homme portant la cape verte du bataillon, l’appelant papa alors qu’il ne l’est pas, annonçant le manque de cette présence masculine à ses côtés, Maeve tend les bras. « Non petit Miv’. » Un accent grave et rauque, toujours, incapable de prononcer correctement le prénom de cette gamine. « Je ne suis pas ton papa. » Qu’il lui dit en la prenant dans ses bras, posant un léger baiser sur son front plissé, boudeur et sceptique. S’il n’est pas son père ni son oncle, alors qui est-il pour elle au juste ? « Je ne suis qu’un ami de ta famille. » Sa voix pourtant habituellement si lasse sonne douce et file comme un murmure aux oreilles de l’enfant qui trouve bien difficile de comprendre ce que raconte le soldat-médecin. « Un excellent ami même. » Renchérie la mère que la petite reconnaît toute suite, s’écriant dans une joie non contrôlée "Maman" tandis que la femme la reprend des bras de l’homme. « Soit prudent Erling. On te veut en un seul morceau. » Le sourire brisé mais certain que son presque frère reviendra, Bryn laisse le téméraire s’en aller, posant un dernier regard sur lui avant de fermer la porte. Maeve, bercée par l’illusion de liberté, admirative devant ces hommes et ces femmes qui volent à la poursuite d’un même rêve : la victoire de l’Humanité.

« Prends-en soin Maeve, ces feuilles sont transmises de génération en génération, elles sont les restes d’un passé oublié, d’un héritage précieux. » Quatre ans maintenant, les yeux fixés sur un petit tas de feuilles sur lesquelles est dessiné le corps d’un homme, les muscles apparents, nommés et listés. « Tu vas m’apprendre ça aussi grand-papa ? » Le regard curieux et impatient, l’envie de savoir ancré dans le sang. Le vieil homme sourit, fier que la petite suive la tradition familiale, voulant elle aussi apprendre la médecine. « Toi t’es encore un bébé. Laisse les grands apprendre et attend ton tour. » Les paroles dures et venimeuses, c’est le cousin qui parle alors qu’il reste concentré sur les planches anatomiques de la cage thoracique. « Occupe-toi plutôt de mémoriser ça Awen, plutôt que d’embêter ta cousine. » Le petit grommelle. « Si Awen dit que je dois attendre encore un peu, je peux être patiente. » Elle veut pas de dispute Maeve et elle croit aux paroles de son aîné dur comme fer. Il pourrait lui dire de se jeter sous une charrette qu’elle hésiterait à le faire. Pas très maline, quoique pas inconsciente non plus. Une chose est certaine, elle admire son cousin, le regarde avec des étoiles, peut-être même des cœurs dans ses prunelles. Sauf qu’Awen il semble pas l’aimé lui. Pas autant qu’elle du moins. Et ça lui brise un peu le cœur. « Je peux t’aider un peu moi ? » Qu’elle lui demande tout bas en se rapprochant timidement de lui. « Tu sais même pas lire. » « Si j’sais lire… Un peu. » Elle connaît les lettres de l’alphabet. C’est déjà bien non ? « Ah ouais ? Alors c’est quoi ce mot ? » Il lui désigne du doigt le mot le plus long qu’elle n’a jamais vu. Elle écarquille tant les yeux que ça en fait rire son cousin, qui malgré sa mauvaise fois, lui ébouriffe gentiment les cheveux. « Dépêche-toi d’apprendre à lire si tu veux m’aider. » Et le gosse retourne à sa contemplation de la trachée, des vertèbres et de l’œsophage tandis que la petite Maeve se faufile dans les bras de son grand-père, demandant à apprendre la lecture.

L’école, c’est sympa mais très vite ennuyant -trop long pour l'impatience juvénile. Alors la gamine préfère regarder par la fenêtre et observer les habitants mener leur petite vie, s’imaginant ce qu’elle pourrait être. Puis elle part plus loin encore, traversant les frontières -les murs- s’imaginant ce qu’il peut y avoir à l’extérieur. Elle lève la main puis demande quand on l’interroge : « Maître, il y a quoi dehors ? Vous pensez qu’il y a d’autres gens qui arrivent à survivre ? » La question est innocente mais elle suffit à faire pâlir le professeur qui renchérit directement. « C’est absolument impossible. Nous sommes les derniers sûr terre, les seuls survivants de l’humanité. » Le silence pèse dans la classe, les enfants à peine assez âgés pour comprendre réellement le sens de ses paroles, mais assez mature pour en déduire toute la gravité. « Mais comment on peut en être sûr ? Comment on peut savoir que y a pas d’autres personnes qui sont aussi à l’intérieur des murs ? Pas ceux-là, d’autres murs... » Têtue, elle a du mal à se dire qu’il n’y a plus qu’eux. « Parce que le bataillon d’exploration les aurait trouvés et l’aurait signalé ! » C’est à ça que servait ces idiots du Corps de reconnaissance, non ? Affirmer qu’il ne reste plus qu’eux et qu’ils ne peuvent rien contre les titans. « Mais Erling a dit que... » « Ça suffit ! Ne cherche pas des histoires là où il n’y en a pas. Et pour ton indiscipline et ton impertinence, tu es punis. Tu me déçois Maeve. » Honteuse et brisée, la voilà dans son petit coin, dos au cours, retenant difficilement les larmes qui roulent sur ses joues rouges. Qu’a-t-elle fait de mal sinon réfléchir et s’interroger ? A la maison on ne la punie pas quand elle pose trop de questions. On y répond simplement. Alors pourquoi à l’école c’est différent ?

Seule à sa table, c’est une gamine plus âgée qui vient l’arracher à son livre d’histoire -l’un des rares de la petite école. « Encore en train de travailler ? » « Je travaille pas, j’apprends ! » « C’est la même chose. » Elle aimerait dire que non mais elle ne répond pas, petite Maeve, bien trop surprise en relevant la tête de voir une gamine si bien née ici. « Ah ! Me regarde pas comme ça ! Ma famille n’a plus les moyens de me faire cours à la maison. » La blonde rétorque avant même que Maeve ne la questionne. « Mais t’es pas une princesse toi ? » La plus âgée rit de bon cœur, pas le moins du monde gênée par la question. Cela attire davantage les regards, les enfants zieutant ce curieux duo, avides de connaître la chute de cette rencontre improbable. « Non, j’ai rien de noble moi. » La demoiselle avec de grands airs tire une chaise et s’assoie d’une façon distinguée devant la petite rousse. « Tu connais déjà mon prénom. Mais toi tu t’appelles comment ? » Le rouge aux joues, ne sachant pas trop où veut en venir la De Boncourt, celle qui paraît rousse actuellement répond doucement, trop sans doute, en bafouillant. « Il va falloir parler un peu plus fort si tu veux que je t’entende. » Les autres gamins de la pièce pouffent, se faisant à leur tour remarquer par les deux jeunes filles. « C’est à vous que je parle ? Je ne crois pas alors qu’est-ce que vous avez à nous écouter et nous dévisager. Oust ! » L’autorité naturelle de  la gamine opère en un rien de temps si bien que les deux enfants se retrouvent seules, en tête à tête. « Maeve Finnor. » Le sourire aux lèvres, la joie immense de s’être fait sa première amie, Maeve n’aurait pas pu tomber sur plus extravagante, franche et inconsciente que Nefyla. Et De Boncourt devint bien vite l’excuse de la Finnor pour partir à l’aventure quelques soirées d’été -veillant toujours à rentrer avant la nuit tombée.

« Je te jure, tu devrais écrire des bouquins. Pourquoi pas t’orienter dans l’érotisme même, toi qui connaît si bien le corps humain ? C’est ce qui plaît aux femmes en ce moment. On réclame la liberté sexuelle ! » Maeve roule des yeux, pas tout à fait âgée de treize ans, l’air gêné et blasé en même temps. « Fyla ! Je ne connais l’anatomie que sur papier. Et l’amour, la luxure, tout ça, je ne sais pas ce que c’est. Puis le vocabulaire médical ne convient pas tout à fait à des récit langoureux. » Déjà que le mot pénis semble sale dans la bouche d'une femme. Elle regarde son aînée du coin de l’œil, tentant de savoir si elle l’a convaincue. Mais De Boncourt est bien trop exubérante pour pouvoir comprendre. Du haut de ses seize printemps, malgré son nouveau statut de simple commerçante, la blonde reste le genre de jeune femme inlassablement courtisée et appréciée. Loin des belles robes de son enfance, pourtant toujours aussi ravissante, à l’affût des commérages et des nouveautés. « Je ne comprends pas Maeve. Tu as un don pour inventer des histoires folles, tu as du vocabulaire et de la passion. Tu es faites pour ce métier. Tiens, tu n’as qu’à emprunté un surnom et écrire dans l’anonymat puis envoyer tous ça à des journalistes qui publieront tes écrits dans leurs journaux et ensuite on s’arrachera les cheveux pour avoir la suite et tu deviendras riches ! » Énième soupire. Là est un problème récurant avec sa meilleure amie : son emballement pour un oui et un non, son manque d’écoute, son amour pour l’argent. Excessive en tout point. Sans doute le seul point commun qu’elles ont d’ailleurs, quoiqu’elles ne le soient pas pour les mêmes choses. « Je veux devenir médecin. » Arrêt sur image, long silence. « Maeve... » « Je sais. Je suis une femme. Je n’ai pas eu l’immense privilège de naître avec un pénis entre les jambes. Ce qui me rend moins apte aux yeux de la société à pratiquer un métier si compliqué. Mais je vais le prouver Nefyla, je vais montrer à tous qu’une femme est tout aussi intelligente qu’un homme. Qu’elle peut faire les mêmes choses. Alors observe moi bien. D’ici dix ans je serais une docteure accomplie. » Prétention juste et calculée. Après tout, pourquoi pas ?

Timidité de côté, s’interposant calmement entre la victime et ses bourreaux. « Ça suffit. » Froide et forte. Fière femme qui d’habitude préfère baisser les yeux et éviter les problèmes. Pourtant la voilà, discrète Maeve oubliée, devenant courageusement la jeune femme passionnée qu’elle est aujourd’hui. Les deux jeunes hommes la dévisagent un instant avant de se partager un sourire complice. « Soldats ! » Qu’elle interpelle, sûr d’elle. Les visages livides, les deux hommes ne prennent même pas la peine de vérifier qu'il y a bien une figure d'autorité et déguerpissent au plus vite, tandis que la Finnor aide le petit garçon se relever. « Ils t’ont fait mal ? » Oui, plusieurs égratignures sur les mains et les jambes, mais ce qui l’inquiète davantage, c’est la cheville qui gonfle à vu d’œil. Alors elle ramène l’enfant chez elle et s’attelle à le soigner, posant délicatement de la pommade sur les hématomes après les avoir désinfecter, puis sur la cheville. « C’est une entorse. La crème que j’ai appliquée devrait apaiser la douleur et - » « Mais je n’ai déjà plus mal ! » L’enfant sourit de toutes ses dents. « T’es vraiment un super doc’ ! » Merci. Mille fois merci. Mais elle n’en dit rien, trop émue, elle se met à pleurer et l’enfant panique. « Faut pas pleurer ! Pourquoi tu pleures ? » Si peur. Elle a eut si peur. Le regard lubrique des hommes. Sa faiblesse de femme. Et le rêve de devenir médecin. Les connaissances pour, ne lui manquant que le bon sexe. « Ce n’est rien. Tu es un garçon très courageux. » Elle relève la tête et lui rend le sourire. Apaisement.

« Je veux soigner. » Le repas familial qui se fait long, c’est sur la fin qu’elle trouve le courage de l’annoncer. Aujourd’hui exactement treize année, Maeve veut se former. Neal hoche la tête. Calum sourit de toutes ses dents. Bryn et Erling échange un regard suspicieux. « Bien - » « Je veux devenir docteure. » Son ton ne prête pas à la négociation. Ça sera ça ou rien. Pas question d’être une vulgaire infirmière. Elle a du talent, c’est certain. A six ans déjà elle récitait sans oublis les os de squelette. A huit elle pansait les blessures de ses camarades blessés.Elle est faite pour ça. « Bien. Je t’ai déjà enseigné tout ce que je savais. Mais aujourd’hui, je t’autorise à m’accompagner lors de mes auscultations. » Mais elle ne vit son grand-père guérir les maladies que très rarement, les esprits n’acceptant pas qu’une gamine si jeune puisse observer. Alors elle travailla un peu avec sa mère, débattit maladie neurodégénérative avec son oncle. Puis la catastrophe arriva.

Courant à travers les couloirs de l’hôpital, Bryn et Maeve, le souffle court, ouvrant une chambre à la volée. « Erling ! » Passant devant le commandant Keith Shadis et son bras droit sans s’en rendre compte, les deux femmes se jetèrent sur le blessé. « Tout va bien, ne vous en faites pas. » Ce qui visiblement n’est pas du goût de l’adolescente qui sans attendre relève le pantalon de l’homme pour s’informer de l’ampleur des dégâts. « Nous vous laissons aux bons soin de votre famille. » Et ainsi les voilà tous les trois seuls ensemble, un silence de plomb emplissant la pièce toute entière. « Qu’ont dit les médecins ? » « Que je me remettrais sur pieds d’ici un mois ou deux. » Le sourire maladif porté sur Bryn afin de la rassurer, pas dupe toutefois, ayant elle aussi étudié la médecine bien que son métier consiste aujourd’hui davantage à étudier l’être vivant qu’à le soigner, c’est pourtant la gamine qui relève la tête après avoir précautionneusement palper la jambe du soldat. « Rupture des ligaments croisés et des tendons péroniers. Fractures, fissures, nombreuses lésions tout au long du tibia et de la fibula. » Maeve n’a pas pris des pincettes mais Erling aussi devait le savoir de toute façon. « Sauf si tu tiens à mourir, tu ne pourras plus sortir des murs. » Plus douce maintenant. Le cœur tout autant brisé que l’homme, parce qu’ils se ressemblent en certains points, le même rêve de liberté qui les animent. Maeve y croyait, au Bataillon d’exploration. En Erling et ses histoires hors des murs. En la liberté.

Le verdict tombé, Erling déposa sa démission, mais garda contact étroit avec Erwin. Il devint le premier à les accueillir lorsqu’ils revenaient d’expéditions, soignant les plus graves blessés. Le temps passa ainsi et Maeve devint son apprentie, son élève. Mais ça ne plut pas, car elle restait femme. Alors on prétendit qu’elle était assistante, infirmière. Et elle passa son diplôme en un an seulement, car depuis toute petite déjà elle savait quel était son rôle. Major de sa promotion du coup, avec les félicitations. Sans aucun mérite à ses yeux. Elle demanda encore une fois s’il était possible de passer un diplôme de médecin. On lui rit au nez. Mais têtue elle n’abandonnerait pas. Et à seize ans, le carnage. Elle ne l’a pas vu. Elle ne l’a appris qu’une journée après, occupée à aider une femme à accoucher. Mais l’horreur parvint jusqu’à ses oreilles. Maria était tombé. Les idées embrouillées et se bousculant, comme si elle avait toujours redouté ce jour. Nan, pas redouté. Mais elle avait déjà pensé à cette éventualité. Trop sensible, elle éclata en sanglot dans les bras de sa mère, s’imaginant les familles brisées, les Hommes blessés, les morts. Mais déterminée elle partie avec son professeur au sud du mur Rose, soignant qui devait être soigné, s’imposant davantage comme un médecin que comme une infirmière. Dans la panique on ne lui en tenu pas rigueur et des rumeurs commencèrent à circuler. On demandait la petite doctoresse aux doigts de fée qui apaisait la douleur et restait souriante et courtoise en toute situation. Rapide et efficace, prévenante et à l’écoute. Le peuple ne lui demanda pas son nom mais on la connaissait et la remerciait tout de même. Les années passèrent, jusqu’à ses vingt ans, où les jours se ressemblaient, où la demoiselle s’enfermait un peu plus dans sa chambre à étudier, travaillant sur de rares cadavres en compagnie d’Erling, dessinant dans un livre avec précision l’utérus et les ovaires, soignant les vivants, observant les tissus et cellules derrière son microscope, bossant en parallèle sur les vertus de certaines plantes encore méconnues. Tout ce qui aurait pu aider à améliorer le quotidien de la population, s’oubliant au passage, réfrénant ses envies de jeune femme mure et en proie à ses émotions et sentiments, ne se concentrant que sur le reste, sur les autres, sur la santé et la médecine. Rien d’autre n’importait, pas même le sommeil empreint de cauchemars. Elle passerait après. Parce qu’elle n’existait qu’à travers ce travail.

« Maeve… » Le regard vide de son amie en dit long. « J’ai merdé. » Toujours si vulgaire, pas pour choquée sa cadette. « Entre Nefy. » Les gamines n’en sont plus depuis longtemps. Elles sont devenues femmes, même si l’une s’évertue à ne pas y penser. « Je veux que tu m’auscultes. » Les sourcils se lèvent. « Tu n’es pas malade. » Refus. Ses proches ne peuvent pas être malades. Sinon... « Je ne suis pas malade. » Non puisque Maeve le dit. Mais alors l’évidence la frappe. Elle prend le pouls de la jolie blonde. L’allonge sur son lit, tâtonne  le ventre, puis descend un peu plus bas. « Depuis quand ? » « Un mois de retard. » On ne dit pas la phrase, le regard dans le vague. « Je suis fiancée Maeve. » Et la société toujours refuse qu’une femme impure puisse épousée un si bon homme. La femme, toujours, n’a pas aucun droit sinon celui de se taire. « Je me disais qu’avec ton pouvoir peut-être... » Elles n’en ont jamais parlé, du don de la petite Finnor. Mais ce n’était pas vraiment un secret non plus. Disons seulement que c’était évident que tout semblait plus léger en compagnie de Maeve, que son contact avait apaisé Nefyla lorsqu’elle avait une carie, que juste… Évidence. C’est le mot. « Je ne peux pas faire ça. Je ne crois pas en être capable. » Mais elle sait comment interrompre une grossesse à ce stade là. « Je reviens d’ici un petit moment. Repose toi et prends le temps de te poser les bonnes questions. » Prévenante, le ton doux, Maeve se lève et prend sa veste avant de sortir de l’appartement, se rendant sous la pluie vers l’herboristerie habituelle. « Bonjour Maeve ! Qu’est-ce que tu viens chercher aujourd’hui ? » « Myrrhe, Lupin, centaurée et silphion s’il vous plaît. » Pas plus de dialogue, juste un sourire et un merci à la fin. Elle traîne pour le retour, arrivant trempée chez elle, posant son manteau auprès du feu, concoctant un remède interdit. Mais quelle importance ? Personne ne le saura. Personne. De retour dans sa chambre, Nefyla se relève. « J’espère que c’est pas trop dégueu. » « Je ne sais pas. » Alors elle lui tend le bol après lui avoir énuméré les possibles sensations désagréables que ça occasionnera, la fatigue, peut-être même la douleur. Ne pas s’inquiéter de la possible perte monstrueuse de sang. Les larmes coulent des yeux de la jolie blonde. N’y tenant plus, l’amie la prend dans ses bras. « Ça va aller. Je suis avec toi. Tout ira bien. » Et bras dans les bras, Maeve soulageant Nefyla, elles s’endorment. Le sommeil toujours aussi agité pour la cadette.

Vingt-et-un an. C’est Trost qui tombe puis se relève face aux titans. Maeve voit se jouer des conflits externes mais aussi interne, loin d’être stupide, au courant via Erling qui tente quand même de lui cacher des choses -pour son propre bien elle n’en doute pas mais elle n’accepte pas d’être choyée à souhait et couvée tel un poussin. Puis pour la première fois de sa vie, district de Stohess, tandis qu’elle assistait Erling, elle les voit, les titans. Démoniaques, effrayants, de quoi faire des cauchemars de plus la nuit. Elle a vu les morts, trop nombreux, les blessés qu’elle a tenté d’aider avant qu’on l’arrache de sa vocation et qu’on ne la ramène à la capitale. Trop dangereux. Puis elle apprit que le bataillon était derrière tout ça. En colère, véritablement, excessivement, pour la première fois, hurlant à qui le veut bien qu’il n’y a rien d’humain à faire tant de mort, quelques soient les prétextes, quelques soient les enjeux. Perdant toutes estimes pour ceux qu’elle admirait tant. Les temps s’apaisèrent, puis s’enchaînèrent, toujours plus de morts, de souffrance, de monstruosité. La gamine ne dort presque plus la nuit, devenant cadavérique, préssentant un réel danger pour sa famille, pour ceux qu’elle aime. Pour elle. Et la Reine fût couronnée.

L’erreur est humaine. Mais l’amélioration, l’évolution, aussi. Et si la loi met du temps à changer, c’est au peuple de prendre des décisions. Maeve en a pris ce jour là. Plusieurs. De un, elle ne baissera plus jamais les yeux devant un homme trop sûr de sa force et de son pouvoir. De deux, elle n’hésitera plus à pratiquer la médecine même si ceci va à l’encontre de ses capacités officielles. De trois, non, elle ne restera plus silencieuse. Elle parlera. Elle défendra. Elle s’assumera. Femme, docteure, pratiquant l’avortement aussi, illégalement. De quatre, Maeve rêve, et ce n’est pas un hasard si ça rime. Aujourd’hui elle reprend sa vie en main et se fait un nom. Les femmes ayant eu recourt à ses remèdes sous les bons soins de Nefyla, sous la protection d'Esmée, par le bouche à oreille, la connaisse sous son vrai nom mais n’en parle qu’en employant celui de Miraculeuse, effaçant celui de Maudite. Voilà Maeve, voguant à travers les murs, faiseuse de miracles.  
©️️️️ Never-Utopia par Koalz
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